Parmi la multitude d’ethnies peuplant le vaste continent africain, les Kuba ont produit de nombreux artefacts, dont des appuie-nuques, aujourd’hui très appréciés par les collectionneurs.
Le royaume Kuba fut fondé au XVIème siècle par le peuple Bushoong. La capitale était Nshyeeng ou Mushenge. Les Kuba profitaient des cérémonies rituelles pour présenter leurs objets de prestiges, principalement destinés à la famille royale et à sa cour. Cette ethnie sculpta de multiples objets, dont les caractéristiques principales sont les motifs géométriques, les lignes parallèles et les damiers. La proximité des Kuba avec les Lele entraîna certaines similarités dans leurs productions artistiques, comme par exemple, l’ajout de motifs géométriques.
Au sein de la sculpture figurative des Kuba, les objets de prestige détenus par les membres de la famille royale kuba et des groupes périphériques, Bushoong et Dengese, sont toujours décorés de motifs gravés, lignes parallèles, entrecroisées, et damiers. Les même motifs géométriques ornent cependant les objets à usage individuel, tel cet appui-tête. Patine sombre satinée.
Parmi les objets de prestige, cette coupe à vin de palme dont les anses sont stylisées. Le visage sculpté rappelle les traits des grands masques royaux Kuba. Surface lustrée incrustée de résidus de kaolin. Fissures de dessication.
Produits au Zaïre par les Shoowa, Bashoowa, principalement, sous-groupe Kuba, ces étoffes formant de véritables tableaux d'art premier, sont constituées d'une base textile en raphia. Les motifs géométriques formés représentent les scarifications corporelles de l'ethnie ou les décorations des sculptures. Ces étoffes raffinées étaient destinées à être utilisées à la cour royale, en tant qu'assise ou de couverture, afin de rehausser son prestige. Elles prenaient dans bien des cas valeur de monnaie, ou suivaient aussi leurs propriétaires dans la tombe en couvrant le corps du défunt.
Parmi les objets de prestige, cette coupe aux contours sculptés de quatre visages en haut-relief et gravée de motifs géométriques. Les visages marqués de scarfifications rappellent les traits des grands masques royaux Kuba. Surface mate enduite de pigments de tukula, ocre rouge.
Version Ngongo du volumineux et lourd masque royal Bwoom censé être aveugle, représentant le pygmée, l'homme du peuple surnommé Twa. Ces masques étaient le plus souvent empruntés aux groupes Kubas. Selon Joseph Cornet, ce masque aurait été introduit lors du règne d'un roi kuba, le nyim, devenu fou après avoir fait assassiner la progéniture de son prédécesseur. Patine sombre satinée, érosions et fissures. Discrets rehauts polychromes.